CLSI – Participer aux missions publiques de protection de l’environnement

Regards croisés sur le monde de l’eau

Entretien avec :

Victor Ledoux, Ingénieur chargé d’affaires assistance à maîtrise d’ouvrage au Syndicat Interdépartemental de l’Eau Seine Aval (SIDESA) – Rouen

Margot Massin, en stage à l’office de l’eau de Guyane – Cayenne

Cet article s’insère dans la série « Changer le système de l’intérieur”, et a pour but de donner la parole à des ingénieur·es qui ont des postes qui leur permettent d’accomplir ce changement.

“Le premier aspect qui me semble important, c’est le sens du service public :  c’est le fait d’avoir envie d’améliorer un service, qu’il soit accessible à tous dans les mêmes conditions.”

L’eau, un métier porteur de sens

NB : Bonjour, Victor, Margaux, est-ce que vous pouvez commencer par nous expliquer votre cheminement ?

VL : J’ai commencé par faire un lycée agricole, et ça a été assez structurant pour moi. J’ai été sensibilisé aux thématiques de l’environnement et du territoire relativement tôt. Ensuite je suis allé à Grenoble faire un IUT en mesures physiques. J’y avais notamment fait un stage de recherche en océanographie au laboratoire de glaciologie de Grenoble. Mon rêve était de travailler sur les milieux marins, mais j’ai mis un peu de temps à trouver mon chemin. Je voulais partir en fac, mais j’avais aussi postulé à des écoles d’ingénieur, et j’ai finalement été pris à Polytech Montpellier en sciences et technologies de l’eau. Je m’étais dit que je pourrais bifurquer sur le milieu marin, mais a posteriori, ce n’était pas forcément le meilleur parcours pour ça. J’ai fait plusieurs stages assez chouettes comme une université d’été en science de l’écologie méditerranéenne avec l’université Pierre et Marie Curie. J’ai fait un stage en Afrique du Sud sur le plancton, et dans ce cadre, l’océanologie ne m’a pas plu. Après ça j’ai totalement reviré, et je suis parti sur la thématique de l’assainissement. Je voulais essayer de trouver une voie cohérente, en lien avec mon engagement associatif du moment. J’ai donc commencé à développer mon esprit critique, appris énormément de choses en dehors de mes cours. D’ailleurs, j’ai l’impression d’avoir plus appris dans l’associatif que dans mes études. J’ai fait mon stage de fin d’études dans la Drôme sur les systèmes d’assainissement non collectif que sont les toilettes sèches. J’ai cherché du travail un peu au hasard, en ciblant mes offres sur le monde des collectivités territoriales, car je pressentais qu’il y avait de vrais leviers à y trouver. J’ai postulé à cette offre sans trop y croire, et finalement j’ai été pris. Je ne regrette pas du tout,c’est une très bonne place pour comprendre le monde des collectivités territoriales

MM : J’ai toujours eu une sensibilité écolo et engagée. Au lycée je voulais choisir un métier qui me permettrait d’améliorer le monde. J’étais aussi très scolaire et j’avais de bons résultats. Je me suis donc orientée vers une prépa MP puis j’ai choisi une école d’ingénieur prônant former les ingénieurs au développement durable : l’ENSE3[1] à Grenoble. Cette école est très orientée vers l’environnement, donc il y a beaucoup d’élèves qui sont intéressés par l’écologie et beaucoup d’associations étudiantes sur ce thème. Par exemple, j’ai fait partie d’un groupe local de l’association Ingénieurs Engagés. Ces rencontres ont renforcé mes convictions écologiques. Cela m’a fait me tourner vers une spécialité autour de l’eau, parce que je pense que ces métiers sont globalement éthiques. Je me suis surtout intéressée aux rivières (hydrologie, écoulement, écologie, morphologie…). J’ai fait deux stages pendant une année de césure, un à EDF et un dans un labo, tous les deux en hydrologie. En ce moment je suis en stage de fin d’étude. Je l’ai choisi parce qu’il m’intéressait du point de vue technique et me permettait de voyager en Guyane. Je travaille pour l’Office de l’eau de Guyane (à Cayenne), qui s’intéresse à l’eau, l’environnement et la surveillance des cours d’eau. Il y a des offices de l’eau partout en France, mais ils ont un statut un peu différent dans les DOM/TOM. Ils se retrouvent à faire un peu tout, des choses qui sont gérés par d’autres instituts en France. Leur objectif est de remettre en bon état tous les cours d’eau, comme l’impose la réglementation européenne. Ils portent des projets de recherche pour mieux comprendre les impacts sur l’environnement, ils créent des directives pour limiter l’impact des mines et de l’orpaillage sur les cours d’eau et ils donnent leur avis et des conseils sur des projets d’aménagement. S’il y a un problème sur le trajet d’une route, ils peuvent imposer de le modifier, par exemple, ou ils peuvent encore obliger les entreprises à trouver une solution pour ne pas déverser l’eau du chantier dans le milieu naturel. Ils ont aussi des missions autour de l’eau potable et de l’assainissement car il y a des endroits en Guyane où les gens n’ont pas l’eau potable.

Des enjeux techniques et politiques

“L’office de l’eau conseille et donne son avis sur des projets d’aménagement.[…]Avoir ce nouvel indicateur de qualité permettra de l’intégrer dans nos avis, et potentiellement de poser de nouvelles restrictions sur certains projets”

NB: Et aujourd’hui, en quoi trouvez-vous du sens dans ce que vous faites ? Comment estimez-vous changez le système ?

VL : J’ai la chance d’être sur des thématiques où il est assez simple de trouver du sens. L’eau potable et l’assainissement, ce sont de gros sujets en lien avec l’environnement et notre quotidien. Cela n’empêche pas, bien sûr, qu’il puisse aussi y avoir une perte de sens dans ce secteur, selon le métier qu’on fait. Dans mon métier, le premier aspect qui me semble important, c’est le sens du service public :  je crois qu’il faut ça pour travailler dans une collectivité territoriale. C’est le fait d’avoir envie d’améliorer un service, de maintenir sa qualité et qu’il soit accessible à tous dans les mêmes conditions. C’est vraiment une valeur qui m’anime. Un autre aspect qui me plaît, c’est que je travaille essentiellement avec le milieu rural, qui m’intéresse beaucoup, car il y a de nombreux enjeux et on doit faire avec peu de moyens. Même si ces territoires sont souvent délaissés, c’est un beau challenge !

Par rapport au fait de changer le système, j’ai besoin de décrire un peu mon rôle. Nous sommes une collectivité territoriale qui conseille et accompagne d’autres collectivités territoriales. Les dernières évolutions juridiques sur les compétences eau font qu’aujourd’hui on a un fonctionnement qui ressemble à celui d’un bureau d’études. Je dis souvent qu’on est une sorte de bureau d’études public. On fait du conseil technique, juridique, de la passation de marché public, on suit le travail des autres bureaux d’études, maîtres d’œuvre, entreprises de travaux, et on contrôle des délégations de service public. On a un rôle très privilégié car on est très proches de nos élus (milieu rural oblige). On tisse de vrais liens avec eux, et on a indirectement une vraie influence sur eux bien que les décisions leur reviennent bien entendu.

MM : Ma mission, c’est un tout petit morceau, mais c’est toujours comme ça. En France et en Europe, il y a une obligation depuis 2005 de remise en état des cours d’eau. Il faut que tous les cours d’eau soient en bon état, ce qui implique la mise en place d’une surveillance. Il y a plein d’organismes en France, qui ont des missions en lien avec cette réglementation, mais en Guyane, les problématiques peuvent être un peu différentes. L’objectif de mon stage est de créer une méthode de mesure du colmatage des rivières. C’est très présent en Guyane : il y a des particules de sol qui s’accumulent et s’infiltrent dans le lit du cours d’eau, jusqu’à former une couche de vase au fond. On ne sait pas encore bien comment mesurer ce paramètre, donc on cherche à développer une méthode fiable, pour pouvoir ensuite intégrer cet indicateur dans la mesure de la qualité des cours d’eau. Avoir ce nouvel indicateur de qualité permettra de l’intégrer dans nos avis, et potentiellement de poser de nouvelles restrictions sur certains aménagements, comme les mines. Ça pourra aider à changer les pratiques et les normes. Ça rentre dans le cadre de la protection de l’environnement, et permet d’améliorer nos connaissances. 

NB : Victor, au final, ton activité semble similaire à celle d’un bureau d’études privé, non ? 

VL : Clairement, on est en très très proche, mais avec moins de pression managériale, parce qu’on a pas vocation à faire de bénéfices. On donne beaucoup de temps dans nos accompagnements, et à un prix moins élevé, plus abordable pour les collectivités rurales. J’ai entendu des témoignages où les salariés ingénieurs en bureau d’étude privé ont des objectifs mensuels de facturation avec un point tous les mois pour voir s’ils ont atteint l’objectif, etc. Nous, on fait le point de temps en temps, mais on n’a pas le besoin de rentabilité comme les entreprises parce qu’on est une collectivité, et qu’une collectivité n’a pas à être rentable. Elle doit avoir un budget équilibré certes, mais notre raison d’être n’est pas de faire du bénéfice : c’est d’être au service de nos collectivités adhérentes. 

Par ailleurs, je pense qu’il faut faire attention au nombre d’heures qu’on fait, notamment en bureau d’études, parce que j’ai l’impression qu’on peut assez vite se faire exploiter. Il faut aussi penser à soi, d’autant plus si l’on est passionné. Les ingénieurs sont souvent au forfait jour. Les heures supplémentaires ne sont donc pas comptées. Dans les bureaux d’études privés, j’ai parfois l’impression que les ingénieurs sont des esclaves modernes, et ont moins de protection que d’autres salariés. Certes ils ont des moyens financiers plus élevés, mais je ne pense pas que ça suffise à rendre leur vie satisfaisante si c’est aux dépens du temps libre. Comme à l’usine, les ingénieurs font les études à la chaîne sans prendre du recul sur ce qu’ils font.

NB : Margot, Quelle particularité pour toi à être dans un DOM-TOM

MM : Il y a beaucoup de choses différentes, mais je ne suis pas là depuis assez longtemps pour avoir une analyse vraiment poussée. Les gens me semblent beaucoup moins sensibles à la protection de l’environnement. Il y a beaucoup de lois adaptées pour l’Europe et qui devraient être appliquées légalement ici, mais en pratique, ce ne sont pas du tout les mêmes enjeux. Ça n’a rien à voir, la situation ici. Il y a moins de contrôles, on laisse beaucoup plus passer. On essaie de transposer ces lois prises en Europe, mais le manque d’adaptation de ces lois au contexte local est un vrai problème.

Un complexe jeu d’acteurs

“Il y a des phases de co-construction avec le monde agricole, les industries agro-alimentaires, les producteurs de phytosanitaires… afin de se mettre d’accord pour diminuer la pression sur la ressource en eau”

NB : Est-ce que votre position vous donne un vrai pouvoir sur les projets ?

MM : Je sais pas exactement si l’office de l’eau a un vrai pouvoir. Je pense que oui en théorie. J’ai entendu dire que, pour faire accepter leurs projets d’aménagement ou d’exploitation de ressources, les entreprises promettent des compensations, et que par ce biais, les projets sont acceptés sans trop de contraintes. Par exemple EDF veut inonder des hectares de forêt vierges, et promet pour compenser de financer des projets pour replanter des arbres sur un ancien site minier. Sur le papier, tout le monde signe, mais derrière on n’est pas sûr qu’ils aient vraiment financé les projets. C’est un peu parce qu’on est en Guyane que ça peut se passer comme ça. Sinon, je ne pense pas avoir une grande marge de manœuvre au sein de mon stage. Je suis sur une mission très technique, et comme c’est un stage, le projet est déjà cadré à la base, ça ne changerait rien que ça soit quelqu’un d’autre qui le fasse à ma place. Quelqu’un qui ne serait pas intéressé par l’environnement mais simplement par l’aspect technique ferait à peu près la même chose que moi.

VL: J’ai une réelle autonomie dans mon boulot, et mon propre portefeuille d’affaires. J’ai une certaine marge de manœuvre personnelle, notamment au travers des documents que je produis. Si je veux ajouter l’analyse de certains points dans un cahier des charges, c’est assez facile. Après, je commence tout juste à travailler, et il me faut encore un peu d’expérience pour pouvoir assumer et faire pencher la balance dans mon sens. 

Mes missions ne sont pas forcément très bien cadrées, et c’est important que je définisse jusqu’où je vais dans l’accompagnement des collectivités. Dans ce rapport privilégié avec les élus, j’ai également une vraie marge de manœuvre. Par contre, ce n’est pas à moi de prendre la décision finale, mais à l’élu. C’est important, et c’est lui qui en a la responsabilité. De plus, dans le monde de l’eau, il y a un très grand nombre d’acteurs (les services de l’État dont l’ARS[2], les agences de l’eau, les départements) qui ont aussi de l’influence sur la décision. 

NB : Victor, comment utilises-tu cette marge de manœuvre, et quelles sont les conditions pour que tu puisses y parvenir ?

VL : Pour rappel, je peux simplement suggérer des choses et pousser dans un sens. Parfois ça accroche, parfois non. Ça dépend des personnes qu’il y a autour de la table et des relations que j’ai pu tisser. Je suis par exemple des études agricoles sur des aires d’alimentation de captages[3]. On fait un diagnostic sur les acteurs présents sur ces territoires, et les pressions anthropiques résultantes. Cela mène à des phases de co-construction avec le monde agricole, mais aussi les industries agro-alimentaires, les producteurs de phytosanitaires, etc. Cette concertation a pour objectif de faire travailler tout le monde ensemble et de se mettre d’accord pour diminuer la pression sur la ressource en eau. Dans ma région, l’agriculture est intensive, et beaucoup de captages sont contaminés par des pollutions d’origine agricole.  Dans mon accompagnement, je peux donc essayer de faire prendre conscience qu’il y a d’autres manières de faire de l’agriculture et élaborer des solutions pour les mettre en place

Néanmoins, pour ma part, je suis plus dans la partie administrative, dans la gestion de services publics. C’est moins tourné vers la transition écologique, mais plus sur l’impact social, car notre travail impacte le prix de l’eau dans les territoires. 

 Globalement, pour que les choses se mettent en place, il faut qu’il y ait une vraie volonté des élus. J’ai des collectivités ou ça n’avance pas pendant plusieurs mois, et d’autres où ça va très vite. Il faut des élus qui comprennent bien les enjeux, mais aussi qui aient du courage, et soient prêts à prendre des risques, voire à perdre en popularité (augmentation du prix de l’eau). Aujourd’hui le prix de l’eau potable est dérisoire au regard du service qu’il y a derrière. Il faut donc des élus moteurs, mais aussi des financeurs qui suivent. Ces financeurs, ce sont généralement les conseils départementaux et les agences de l’eau. Si on veut qu’un projet dure dans le temps, il faut également que tous les acteurs se sentent impliqués : aussi bien les industriels, les services de l’État, que les abonnés. Ce qui me semble aussi important c’est la transparence en tant que service public. C’est, pour moi, l’ensemble des ingrédients nécessaires à un bon projet.

Un besoin de technicité et de transversalité que peuvent apporter les ingénieurs

“Historiquement, la fonction publique territoriale est issue des grandes écoles. On a petit à petit perdu ces compétences en détruisant le service public, mais je pense que ça peut revenir, et qu’il faut que ça revienne !”

NB : Avez-vous rencontré des freins dans votre démarche ?

VL : Au-delà de la volonté politique, ce qui peut être freinant c’est toute la machine administrative française qui est très lourde. Je pense vraiment qu’on pourrait simplifier certaines choses. Pour les territoires ruraux, les finances sont également souvent des points bloquants. Cela coûte globalement plus cher d’exploiter un réseau d’eau en milieu rural qu’en ville (plus de longueur de réseau, moins d’abonnés et donc moins de rentrées d’argent pour plus d’investissements)

Sinon, dans mon travail, un gros frein est parfois le manque de temps. On a un nombre d’affaires important et on nous demande d’avoir une certaine réactivité. Il y a certains projets qui devraient selon moi prendre plus de temps, comme la concertation avec les agriculteurs. Certes on a des méthodes d’animation qui sont intéressantes, mais pour des sujets aussi majeurs ça mériterait d’avoir une réflexion beaucoup plus approfondie, d’englober tous les acteurs du territoire et de prendre le temps à la discussion. Faire de la vraie concertation quoi ! 

MM : Les freins, il y en a plein mais au niveau politique. Il y a beaucoup de gens pour qui la protection de l’environnement c’est peu important, il faut faire l’arbitre. En Guyane, c’est de la forêt partout qui devrait être protégée, mais il y a de plus en plus d’habitants, et un vrai besoin de développement. C’est compliqué à concilier.

NB : Dans quelle mesure votre démarche serait-elle généralisable, à la nouvelle génération d’ingénieurs par exemple ? Quels conseils donneriez-vous ?

VL : Historiquement, la fonction publique territoriale est issue des grandes écoles : les Pont et Chaussées, les Mines, etc. À la base, ça constituait le corps de la fonction publique territoriale qui était très technique, très pointu et à l’origine de plein de choses sur le territoire français. On a malheureusement petit à petit perdu ces compétences en détruisant, réforme après réforme, les services publics, mais je pense que ça peut revenir, et qu’il faut que ça revienne. Le transfert de nombreuses compétences vers les intercommunalités (communautés de communes, etc.) induit généralement la constitution de vrais services techniques. Il y a même parfois des bureaux d’études en interne qui font du dimensionnement et de la maîtrise d’œuvre. Donc je pense que ces structures sont en recherche de profils ingénieur. Après, peut-être moins en tant que fonctionnaire. Je suis contractuel, et il y a beaucoup de contractuels autour de moi. La fonction publique territoriale recrute de plus en plus de contractuels. Je pense que ça vient du fait que les concours de fonctionnaires sont durs, et qu’il y a de moins en moins de postes. 

Je conseille clairement ce type de poste, même si ma formation ne m’y a pas du tout préparé. En revanche, je ne suis pas dans la partie technique. J’ai donc du mal à me revendiquer ingénieur. Tout le côté administratif, gouvernance de l’eau, réglementaire, je l’ai découvert sur le tas et c’était assez déstabilisant au début. Mais je pense qu’il y a d’autres écoles qui forment mieux sur ces enjeux, comme l’Engees[4] à Strasbourg ou des masters.  C’est un métier que je conseille pour ceux qui ne veulent pas faire trop de technique, qui aiment bien ce qui est politique, et à qui l’administration ne fait pas peur. Je pense que l’ingénieur a ce rôle d’être au carrefour de plein de sujets, et il a une vision plus globale vraiment pertinente pour conseiller un élu.

MM : L’administration publique en Guyane est quasiment uniquement composée de gens qui viennent de métropole. Je pense que les ingénieurs peuvent tout à fait travailler dans les offices de l’eau. J’ai l’impression que pour ce métier, c’est aussi bien adapté aux masters qu’aux écoles d’ingénieur. Ce sont quand même des missions assez techniques, et c’est une voie logique pour un ingénieur d’y être embauché.

NB : Est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose ?

VL : Pour moi il me semble important, même si on a un métier qui a du sens, de garder une activité annexe dans laquelle on est plus libre. Je me vois bien à terme être à mi-temps pour développer d’autres choses à côté.

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Propos recueillis et retranscrits par Nicolas B, pour le projet Livre d’Ingénieur·es Engagé·es

Merci à Margot et Victor pour leurs réponses, et merci aux relecteur·ices attentif·ves du projet Livre.

Notes :
[1] École Nationale Supérieure de l’Énergie, l’Eau et l’Environnement
[2] Agence régionale de Santé
[3] “surfaces sur lesquelles l’eau qui s’infiltre ou ruisselle participe à l’alimentation de la ressource en eau dans laquelle se fait le prélèvement.” https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/aires-dalimentation-de-captage-metropole/
[4] École Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg

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