Le groupe Politique appelle ses membres, ainsi que toutes les personnes présentes dans le réseau de la fédération, à se mobiliser contre l’extrême droite le 24 avril lors du second tour des élections présidentielles. Malgré toutes les réticences personnelles que l’on peut avoir à déposer un bulletin “Macron” dans l’urne, et même celles que l’on peut avoir avec le vote en tant qu’acte politique, l’extrême droite a aujourd’hui une chance de surprendre en France, à l’image de l’élection de Trump aux États-Unis en 2017. Ne laissons pas cela arriver !
L’impact qu’aurait un pouvoir fasciste à l’Élysée sur la situation politique n’est pas comparable avec la casse sociale organisée par le gouvernement LREM. Il est certain qu’il y aura dans ce cas une suppression progressive de tous les contre-pouvoirs, l’affectation de cadres du Rassemblement National aux postes clés de l’administration et une augmentation durable du pouvoir exécutif. À l’inverse, malgré un autoritarisme montant et une répression ultra-violente des mouvements sociaux, nos luttes pourront continuer d’exister avec le gouvernement Macron. Ce ne sera pas le cas avec l’extrême droite aux manettes de l’État.
Au-delà d’un simple vote, nous vous incitons tous et toutes à vous rapprocher des collectifs d’actions anti-fascistes proches de votre lieu de résidence. Que ce soit pour vous tenir informé de la situation locale, ou pour les accompagner, il sera primordial de tenir tête à l’extrême droite sur le terrain après son gain de force suite à cette élection, quoi qu’il se passe dimanche prochain !
Il semble évident après cinq années de mandat LREM que rien ne sera fait pour contrer la montée des idées nationalistes, racistes et xénophobes portées par l’extrême droite. Le courant de l’écofascisme, et son rapport à une Nature fantasmée, ne sera pas plus combattu par les libéraux du parti LREM. Condamnés pour inaction, ils ont fait la démonstration que l’urgence écologique ne faisait pas partie de leurs priorités. Ils ne feront donc rien pour combattre les théories politiques de l’extrême droite sur ces enjeux. Nous estimons devoir agir contre toutes les thèses de l’extrême droite, notamment sur les questions socio-environnementales, puisque des étapes historiques cruciales seront franchies durant le prochain mandat présidentiel.
Alors nous continuerons de lutter, quoi qu’il arrive suite à cette élection. Nous affirmons aussi le besoin de développer notre organisation pour mieux porter une voix radicale, anticapitaliste et altermondialiste au sein du milieu des ingénieur·es.
Si vous ressentez également ce besoin d’une parole plus forte, vous êtes invité·es à nous rejoindre pour constituer notre force. Nous voulons nous opposer à la mise en place de systèmes techniques autoritaires, et faire évoluer notre rapport matériel au monde pour espérer mieux y vivre. Nous souhaitons proposer une direction alternative en contribuant aux réflexions de l’Écologie Politique, ainsi que changer durablement ce système politique qui donne une place au fascisme et met en avant les personnalités les plus autoritaires.
Le groupe Politique d’Ingénieur·es Engagé·es (les opinions exprimées ici n’engagent que ce groupe, et non la fédération dans son ensemble).